, Elles sont justes dans le sens où elles invitent à être attentif à chacun(e), mais malheureuses dès lors qu'elles équivalent à l'assigner à sa différence, à entraver son développement, faute d'exigences, en raison d'une sous-estimation de ses capacités et d'une attitude surprotectrice. La bienveillance, selon le terme en vogue, ne doit pas se départir d'une visée émancipatrice, propre à conduire l'élève à progresser, ce qui appelle à un ajustement réciproque, À l'inverse d'une insuffisante prise en compte des singularités, on assiste actuellement à des injonctions récurrentes de s'adapter à l'élève : respecter son rythme, sa différence

, Lorsque les adaptations que l'on met en place pour des élèves en situation de handicap sont marquées par une ambition en-deçà de ce qu'ils pourraient faire, on les prive de la joie de se réaliser, avec les autres, et l'on fait prévaloir leur altérité sur leur identité. Plutôt que d'appeler à un respect des différences qui risque d'induire une forme d'immobilisme, alors que les apprentissages confrontent l'élève à des obstacles et à un travail (que n'exclut pas le plaisir) pour les franchir

, Le rapport à l'altérité des enseignants est marqué par l'ambivalence. Des entretiens avec des professeurs d'EPS qui interviennent auprès d'élèves en situation de handicap le confirment 36. Un professeur parle des « tolérances » qu'il leur accorde, p.33

L. Sophie, Adapter l'épreuve du baccalauréat aux élèves à besoin particulier, pp.126-130, 2014.

C. Georges, L. Normal, and . Le-pathologique, , 1966.

G. Jean-pierre,

G. Jean-pierre, Individualiser pour réunir : l'enseignement de l'EPS devant un paradoxe de l'intégration scolaire », La nouvelle revue de l'AIS, n° 8, INS HEA, 1999.