Chanter en LSF : Une gourmandise de formatrice
Résumé
Cet article fait la synthèse d'un cours intitulé « Dimension scénique de l’interprétation », proposé dans le cursus des interprètes Français/LSF de l’ESIT. C’est Cécile Marin qui l’avait mis en place et il a été repris avec un binôme de formatrices dont l'une était sourde (Gaëlle Le Cerf tout d’abord, puis Katia Denis). Le cours a longtemps été menacé de disparition, mais il a réussi à se maintenir jusqu'en 2007. Il était vécu par les étudiants comme un moment intense et jovial, autant que comme un travail à la fois exigeant et poétique.
Même si la restitution du texte était le facteur essentiel, bien entendu, la production finale ne se résumait pas uniquement à la transposition des paroles. Comme le disait Jacques Brel : « Une chanson n’est pas faite pour être chantée, mais pour être racontée. Si tout mon corps n’est pas en train de raconter, c’est que ce n’est pas une chanson. »
Pusiqu'une chanson n’est pas le même « objet » qu’un poème, cela doit être restitué par l'interprète (au sens d'interprète/traducteur comme au sens d'artiste/interprète) : d’autres éléments que le texte doivent être palpables comme le rythme, un changement de registre de voix, la présence d'un seul chanteur ou d'un chœur.
Actuellement, plusieurs travaux circulent sur Internet prouvant que ce que proposait ce cours, tourné vers la mise en forme entièrement visuelle d’une chanson, a encore de quoi vivre.
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte